Dernier ajout : 21 octobre.
Voy’elles est un collectif qui s’est créé lors de la nuit des femmes à la radio le 8 mars 2006, avec pour objectif de faire vivre une émission radio faite par des femmes, pour tout le monde, sur tous les sujets. Au fil du temps, Voy’elles est devenue une émission de meufs, de gouines, de trans’, de biEs, d’intersexes, d’intergenres, de pansexuellEs, d’asexuellEs, de lesbiennes, de femmes et de toutEs ceLLEux qu’on oublie.
L’objectif principal de ce groupe est de fabriquer une émission d’1h30 diffusée tous les quinze jours, à Toulouse. Voulant défendre des moyens d’expression libre, le collectif a choisi d’être diffusé sur une radio associative, Canal Sud.
Durant ces émissions, on privilégie des luttes et des paroles de personnes généralement peu entendues dans les espaces publics. L’émission Voy’elles c’est des débats en direct, des reportages, des interviews, des portraits, des coups de gueule, des coups de cœur, de la zik, de l’actualité locale et internationale, des brèves… et tout ce que chacunE a envie d’y mettre.
Voy’elles c’est aussi la volonté collective de faire vivre des espaces (radiophoniques ou non) où des personnes d’horizons divers peuvent se rencontrer et construire des solidarités.
L’état d’esprit qui est défendu et porté collectivement est, entre autres, l’organisation collective et l’autogestion, la liberté de paroles, de propositions et d’actions, l’autonomie de chacunE, l’échange de savoirs et de savoirs-faire techniques, tout en se souciant de la place des unEs et des autres. Il n’y a pas de spécialiste ni d’avis supérieur, personne n’est indispensable mais le collectif l’est.
Notre volonté est de mettre en commun des idées, même quand elles sont divergentes, des savoir-faire. On aimerait que tout se qui se fait à la radio ait été suffisamment préparé, discuté, partagé ensemble pour être porté collectivement.
Voy’elles se construit comme un laboratoire d’expériences parce que nous considérons chacunE comme « expertE de ses expériences ».
On veut rester vigilantes aux hiérarchies qui se manifestent parfois entre nous, et contrecarrer au mieux les divisions que cela peut entraîner : putes/saintes, victimes/ guerrières, mères/non-mères, gouines/heteras/biEs, voilées/non-voilées, chômeuses/salariées, sans papiers/avec papiers, Cis/TransEs, racisées/non racisées, etc…
On veut choisir ce qu’on est et ce qu’on dit de nous-mêmes, chacunE à partir de sa propre position de classe, de race, de sexualité, de genre….
Parce que les étiquettes qu’on nous colle ne disent rien de nos identités, de nos colères, de nos combats, de nos envies !